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des nouvelles de Karine
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9 avril 2009

le bus le plus pire du monde - 2ème partie... ép. 19

La vessie soulagée, j'étais soulagée d'être dans mon bus. La question était de savoir comment on allait faire pour avoir un bus pour Lima le soir même avec tout le retard qu'on avait. Parce que au départ, on devait arriver à Chiclayo à 5h00 du mat', passer la journée avec Betty, visiter le musée de Sipan, récemment ouvert. Au Pérou, on découvre encore des sites et des trésors. Un site est actuellemente en découverte à quelques centaines de kilomètres de Lima. Et on devait reprendre le bus le soir même pour Lima. Un nouveau bus qui nous faisait arriver à Lima le lendemain matin à 7h00. Mais là, on ne savait pas à quelle heure on allait arriver à Chiclayo. Il serait peut-être trop tard pour le bus du soir, ce qui nous reporterai d'un jour. C'est qu'on arrive à la fin de notre voyage et on a des choses à faire à Lima. On reprend l'avion pour la France dans 6 jours.

En attendant d'en savoir plus et de trouver une solution, on regarde la route qui nous a fait attendre. La route inondée par endroits, la route effondrée par endroits. Des ouvriers sont là à travailler. Ils ont du bosser toute la nuit. On roule. J'ai faim. J'ai rien dans le ventre, à part 8 crackers. Les bruyants riants se sont calmés. Maintenant qu'ils ont gagné le marathon du rire, on ne les entend plus.

On fait une halte voyageurs-pipi. Pour rien au monde, je ne redescendrai de ce bus. J'ai encore la vision de ce bus m'oubliant aux toilettes d'une pompe à essence. Des gens descendent faire pipi. Le bus redémarre presque aussitôt, des gens remontent en courant dans le bus. Le chauffeur doit faire un concours avec ses potes, c'est à qui perdra le plus de passagers en route. On a un bon. Un bon winner. On repart, il doit être pas loin de midi. Puis, dans une côte, le bus  s'arrête, puis recule. On se dit que c'est un bus très spécial. Que maintenant, il a décidé de faire le trajet à reculons. Il se fait klaxonner évidemment. De toute façon, le klaxon est la 3ème mains des péruviens. Tout péruvien qui se respecte klaxonne mille fois dans une journée. On se dit qu'il y a un souci. ça sent encore l'embrouille. On sent bien que le chauffeur n'arrive pas à passer les vitesses. Puis il vient nous le dire. On descend prendre des photos. Hein ! Tant qu'à faire. Que je m'en souvienne bien ! Le chauffeur cherche un outil qu'il n'a pas, et arrête d'autres bus pour leur demander ces outils qu'ils n'ont pas non plus. Puis il va au moteur, on va tous le regarder, et essaye de le redémarrer.

C'est là qu'on le voit.
Le motocarro (un pousse-pousse taxi à moteur) qui arrive jusqu'à nous et qui dépose un passager qui nous rejoint discrètement. Sans faire de vague. Un passager qui n'est autre qu'un voyageur du bus qui est descendu faire pipi à l'arrêt d'avant et qui n'a visiblement pas couru assez vite (comme moi !!!!) pour rattrapper le bus le plus pire du monde qui sème ses passagers sur le trajet. C'est fou ça, le mec ne dit rien, genre, presque gêné d'avoir été oublié. Le mec quand même, est descendu pisser, et quand il est ressorti le bus n'était plus là. Il a pris un motocarro parce que quand même dans le bus le plus pire du monde, il y a toutes ses affaires...

Le moteur redémarre. Je suis dedans en moins d'un milliardième de seconde. Le chauffeur n'arrive toujours pas à passer ses vitesses. Bon, là qu'est-ce qu'il se passe ? Le chauffeur nous fait descendre. Il nous dit qu'on va attendre là, qu'un autre bus de la compagnie va passer. Ah ! Quand ? Moi, franchement cette compagnie, elle me sort par les trous des yeux. Il dit vers 13h00, mais je trouve que ce chauffeur n'est pas trop digne de confiance. Je sais pas trop pourquoi... On lui demande si il y a un bus qui va passer qui va à Lima, parce que là Chiclayo, c'est à l'eau. Il dit oui. Bon, ben on va faire ça, on va sauter dans un bus pour Lima. Je vois un restaurant en face. Je vais acheter de l'eau fraîche. Mon intuition me dit de me dépêcher, je me dépêche et quand je reviens, Seb me dit de me dépêcher de récupérer les sacs dans la soute, il y a un bus d'une autre compagnie qui vient de s'arrêter.
Pendant que j'achetais à boire, Seb a sauté sur l'occaz pour agir. Le bus s'est arrêté, plein de passagers de notre bus autour qui s'agitent. Il y a peu de chance pour qu'il y ait encore des places dans ce bus, car il vient de Tarapoto. Mais comme Seb en a aussi plein les ........ de cette compagnie, il fend la foule et crie "2 pour Lima". Et là, les eaux de la liberté s'ouvrent et le gars du bus répond "2 pour Lima. Ok. Vite"

Oui !!! On récupère nos sacs en quatrième vitesse, aussi vite que le copilote veut bien les récupérer et nous les donner, et on les mets dans l'autre bus. Et on monte dans l'autre bus. Beaucoup plus classe. On trouve deux sièges au fond, à côté des toilettes. Détail qui a son importance... Juste derrière nous, deux rescapés de l'autre bus très sympa avec qui on discute un brin et on échange les coordonnées...

Enfin, j'arrive à m'endormir, la malédiction du bus est tombée... ou presque...

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