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des nouvelles de Karine
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des nouvelles de Karine
20 mai 2009

Ulrich et Léa vont au Mc Do... suite et fin

Elle n’avait pas osé dire quoi que ce soit, mais elle détestait le Mac Do. Déjà, elle était végétarienne. Ensuite, elle ne supportait pas ces grosses industries américaines qui venaient répandre la malbouffe dans le monde entier. Mais Ulrich semblait si sûr de lui qu’elle préférait suivre et se taire. Elle lui a juste dit qu’elle était végétarienne quand il a fait une tête de dix pieds de long parce qu’elle prenait une toute petite salade alors qu’il commandait sept hamburgers. Et des frites. Et un grand coca. Ça faisait dix minutes qu’ils étaient assis là face à face, lui à engloutir, elle à picorer, et à ne rien dire. Ça la gênait terriblement. Elle trouvait que ça démarrait pas terrible. Du coup, tout prenait une dimension démesurée. Elle trouvait son corps encombrant. Ses bras envahissants. Heureusement qu’elle mangeait. Et qu’ils étaient occupés, sinon elle n’aurait pas su quoi en foutre. Elle n’arrêtait pas de croiser et décroiser ses jambes. Ses jambes n’arrivaient pas à se positionner dans une position confortable qui les feraient se faire oublier. Elle se trouvait gauche et maladroite. Elle piquait des feuilles de salade -certainement génétiquement modifiées- qui refusaient obstinément de rester sur la fourchette. Elle les repiquait encore et encore. Elle ne se voyait pas mais avait l’impression d’être une poule à qui on aurait donné une paire de ciseaux. Elle se demandait si Ulrich était gêné lui aussi ou pas. Il n’en avait pas l’air en tout cas. Il avait fini son cinquième hamburger qu’il fit descendre dans son système digestif avec une bonne lampée de coca. Il était arrivé le hamburger. Dans son système digestif.
Ulrich était content. Il avait tout ce qu’il lui fallait. Ses hamburgers. Ses frites. Son coca. Certes, il avait halluciné quand Léa toute menue qu’elle était avait commandé sa toute petite salade. Il était effaré. Comment pouvait-on ne manger que ça ? Pas étonnant qu’elle soit si mince ! Ceci dit, il trouvait que ça lui allait bien. A Léa. D’être mince comme ça. Elle était plutôt jolie. Et si elle s’était enfilé sept hamburgers comme lui, elle ressemblerait probablement à une bonbonne. Finalement, c’était très bien comme ça. Lui il mangeait parce que c’était un garçon et qu’il était grand et fort et qu’il était en pleine croissance. Il en avait besoin, il le sentait dans son corps. Toute l’énergie qui se dépensait et qu’il avait besoin de récupérer. Il se sentait comme une vraie turbine fonctionnant à pleine vapeur. Il aimait bien Léa et était content qu’elle ait accepté de sortir avec lui. Ah merde ! J’ai du ketchup sur le menton. J’espère qu’elle me prend pas pour un débile. Je commence à me sentir sérieusement mieux avec toute cette viande dans l’estomac. Mumm. La viande c’est trop bon. Qu’est-ce que je kiffe le Mac Do ! C’est trop terrible. C’est bizarre qu’elle n’aime pas la viande Léa. Quand je l’ai vue, je me suis dit « Mon vieux faut que t’ailles voir cette fille, que tu tentes un truc avec elle, elle n’a pas l’air d’être une greluche comme les autres ». Alors, je suis allée lui dire bonjour, histoire d’entrer en matière, après on a discuté de tout et de rien. C’était pas terrible mais le principal c’est de rentrer en contact et de montrer patte blanche. Après quand t’as amorcé la discussion avec la fille, ben c’est plus simple. Elle te connait, elle a confiance en toi et si tu lui proposes de sortir, après elle dit oui plus facilement que si elle te connait ni d’Eve, ni d’Adam. Après y’a qu’à être malin. Tout ce qu’elles veulent les filles, c’est être mises en confiance. C’est ce que j’ai fait, et ça a marché jusque là. Je me suis dit « C’est le moment, vas-y mec » et je lui ai proposé de sortir avec moi. J’ai assuré puisqu’elle a dit « Oui » cash sans hésiter. Enfin c’est ce que j’avais cru comprendre. Il était pas très clair son oui. Elle a même pas demandé ce qu’on ferait ou quoi. En fait, c’était facile. Heureusement d’ailleurs, sinon j’aurais pas été fier. Ulrich fort de cette première réussite se demandait maintenant comment enchaîner les choses. Il se disait qu’après ils iraient au cinéma. Il se demandait si elle serait d’accord pour voir un film d’action. Les filles, ça préfère en général voir des films romantiques. Ou alors un film d’animation. C’était le plus simple. Oui, ça ça plaisait à tout le monde. Petits et grands. Et de toute façon, il s’en foutait du film. Le plus important ce serait de se retrouver tous les deux assis dans la noir. Là il pourrait tenter quelque chose. Lui passer le bras autour des épaules. Ou encore lui mettre la main sur la cuisse. Il se demandait ce qui était le mieux. Il n’avait pas trop d’expérience en la matière et aurait aimé ne pas se prendre un râteau. Il ne voulait pas se retrouver ridicule. Devant Léa. Et après face aux potes. Qu’est-ce qu’il leur dirait si jamais il se faisait refouler ? Non, tout mais pas ça. Il avait pas envie de se prendre la lach ! Ou alors il devrait peut-être l’embrasser directement sans essayer de mettre son bras ci ou là. Mais au ciné, c’est pas trop pratique. Ils sont assis côte à côte. Et pas face à face. Encore face à face tu peux t’avancer et coller ta bouche sur les lèvres de l’autre. Ou l’inverse. Mais côte à côte faut tourner la tête et que l’autre personne la tourne aussi. C’est un peu compliqué. Ah merde j’ai de la viande coincé dans le gosier faut que je fasse descendre tout ça. Une bonne lampée de coca. Et hop ! Voilà c’est dégagé !
« Ça te dit qu’on se fasse une toile ?
- Oui.
- Ok. »

***

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